
Sujet sensible, s’il en est : le lait et les produits laitiers.
Deux camps s’affrontent que ce soit chez les consommateurs ou chez les professionnels de santé. S’il y a bien un sujet qui divise, c’est celui là.
Commençons par le début
A début, était la vache. Cet animal si mignon dont le bébé prend au bas mot environ 300 kg en un an, grâce à l’hormone de croissance et les protéines présentes dans le lait de sa mère.
Et c’est très bien pour lui car c’est ce que la nature a prévu pour le petit veau. Et je n’ai de cesse de rabacher que la nature fait très bien les choses.
Et puis, entre les deux guerres mondiales, vint l’industrie laitière et ses lobbies qui nous martèlent à grand coup de propagande que le lait de vache est bon pour les humains et surtout les enfants.
On persuade les femmes que nourrir son enfant au sein peut engendrer des risques d’affaissement de la poitrine !
Quoi de mieux que le biberon ? De lait de vache en poudre bien sûr, qui vous permet aussi d’être “plus libre” et de pouvoir laisser votre enfant à une tierce personne et par la même occasion, enrichir l’industrie et avoir plus de main d’oeuvre disponible pour travailler dans les usines pendant que les hommes sont à la guerre.
Plus tard, le gouvernement va même jusqu’à instaurer le verre de lait sucré à l’école sous couvert de santé, mais surtout de santé de l’industrie laitière.

Avec l'industrie laitière, la traite des vaches devient mécanique et déshumanisée.
Alors me direz vous, l’homme bois du lait depuis bien plus longtemps que ça ! Pourquoi le diaboliser maintenant ?
En fait, le lait, tel qu’il était bu dans les campagnes et tel qu’il est consommé dans de nombreuses cultures est un lait soit fermenté, soit bouilli ce qui avait pour effet d’eliminer les hormones de croissances néfastes pour nous.
En effet, le procédé UHT ne permet pas la disparition de cette hormone qui necessite une chauffe plus longue pour être détruite .
De plus, ce lait provenait d’élevages extensifs et familiaux dont les vaches étaient nourries aux pâturages et la consommation n’atteignait en rien les quantités consommées de nos jours.
On était bien loin des 3 à 4 produits laitiers préconisés jusqu’à récemment et ramenés à 2 dernièrement.
Autres précisions : le lait de vache affiche un taux de 25 à 30 % de caséine (protéine du lait qui cause les allergies et les maladies auto immunes) contre 3 à 6 % pour le lait maternel.
Le lait issu d'une vache qui a brouté de l'herbe fraîche n'a rien de commun en matière de qualité pour notre santé.

Alors, me direz vous, et le calcium ?
Justement, parlons du nerf de la guerre.
Les pays occidentaux, les plus consommateurs de lait et de produits laitiers sont, de loin, les plus touchés par l’ostéoporose.
Les pays affichant le plus bas taux d’ostéoporose consomme le lait de manière fermenté ou tel qu’on le consommait jadis chez nous.
Quand on sait que la médecine conseille de consommer des produits laitiers pour avoir notre quota de calcium et de ce fait, prévenir l’ostéoporose et les maladies du squelette…
Qu’est ce qui ne va pas du coup ?
Et bien, en fait, la consommation excessive de produits laitiers transformés à haute température, pasteurisés ou qui ont subit un procédé chimique pour être conservé des mois, voir des années dans des bouteilles en plastique engendre une acidification de notre organisme. Oui vous savez cette fameuse acidose dont tout le monde parle ! Ce procédé a aussi pour effet de supprimer la biodisponibilité du calcium.
Et quel rapport avec le calcium ?
Et bien, un organisme acidifié va passer son temps à tamponner cette acidité afin de maintenir le juste ph pour notre corps et surtout notre sang qui ne peut se permettre le moindre écart en matière de ph, sous peine de mort.
Et comment l’organisme tamponne ?
Il va aller chercher les éléments alcalins dans notre corps, là où il en trouve, c’est à dire dans les cartilages, les os, les dents, etc… vous voyez ce que je veux dire ?
Et oui, en fait, au lieu de nous apporter du calcium, il va nous en prendre mais du coup, le notre, notre calcium métabolique.
Je ne vous parlerai pas ici des différentes races de vaches : les races traditionnelles qu’ont connues nos grands parents et les races modernes crées pour la production intensive de lait et dont le lait présente une modification de structure moléculaire au niveau des acides aminés.
C’est le lait utilisé par l’industrie laitière.

Dans les pays qui n'ont pas de problèmes d'ostéoporose on consomme du lait trait de façon traditionnelle.
Pour conclure
Je ne vous dis pas qu’il ne faut plus consommer de produits laitiers.
J’en consomme moi même occasionnellement.
Préférez les produits fermentés, à base de lait cru ou non pasteurisés et si vous le pouvez, préférez les produits à base de lait de brebis ou de chèvre.
Mais surtout, gardez à l’esprit, que quelque soit l’origine, vache, chèvre ou brebis, il doit être consommé occasionnellement et non quotidiennement.
Le calcium le plus assimilable se trouve en quantité dans les végétaux crus, les graines germées, les algues et les oléagineux prégermés.
Encore une fois, variez votre alimentation et variez les plaisirs.
Et surtout, portez vous bien !